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Trafic des ressources naturelles de Madagascar: Parlons-en!
29 septembre 2015

Bois de rose – Un navire recherché arraisonné à Antsiranana

Munnera

Traqué depuis près d’un an et demi après avoir fait le plein de bois de rose à Mananara-Nord, un bateau suspect a été arraisonné hier, à Antsiranana. Le bâtiment et les membres de son équipage n’ont pas de permis de navigation.

Un coup de filet susceptible de démystifier le trafic de bois de rose. Traqué en mer depuis près d’un an et demi, le bateau fugitif baptisé Muneera a été finalement arraisonné hier, sur les côtes d’Antsiranana par les militaires de la Base navale d’Antsiranana (BANA) qui ont travaillé de concert avec les forces de gendarmerie. À la mi-mars 2014, le navire a été aperçu sur le littoral d’Antanambe, dans le district de Mananara-Nord, en train de charger des rondins de bois de rose. Accosté par des embarcations pleines à craquer de ce bois précieux, le Muneera avait vite été dans  l’objectif des caméras et des appareils photos des journalistes locaux et des riverains, pendant qu’il embarquait sa cargaison, au moyen de sa puissante grue.
Les forces de gendarmerie étaient sur le point de lancer l’assaut, lorsque le bateau a pris le large avec un deuxième navire suspect, le Majzow, après avoir fait le plein de bois de rose au Cap Est. Depuis, les deux bâtiments s’étaient volatilisés. Des témoignages de dockers montés à bord, lorsque le trafic s’est opéré, ont néanmoins révélé que des Malgaches avaient été dans le coup et qu’ils auraient levé l’ancre sur les côtes kényanes.

Défaut de papiers
Hier, après avoir refait surface au Nord de Nosy Be, non loin de l’aire protégée de Nosy Hara, le Muneera a attiré l’attention des forces de l’ordre. Sitôt avisé de la situation, le commandement des Forces navales à Antananarivo a ordonné une intervention en mer.
Pris dans le filet, le bateau « furtif » a été convoyé jusqu’au port d’Ampasindava, dans la baie de Courrier à Antsiranana. Des faits suspects ont alors mis la puce à l’oreille de l’équipe qui l’a immobilisé. À la lumière des premiers éléments de l’enquête, il a été constaté qu’il n’avait même pas de permis de navigation. De surcroît,  les neuf marins de nationalité kényane et ougandaise qui se trouvaient à bord, auraient été incapables de prouver qu’ils étaient membres de l’équipage. En fouillant leurs papiers, les autorités ont décelé qu’ils n’avaient même pas conclu de contrat avec la soi-disant compagnie exploitante du bateau.
Essayant de trouver une échappatoire, le commandant du Muneera a indiqué qu’il aurait fait cap sur Madagascar pour conclure la vente de son bâtiment lorsqu’une avarie se serait produite sur les côtes du Nosy Hara. Son navire serait de surcroît tombé en panne sèche. Interrogé sur sa destination ainsi que sur l’identité du prétendu acheteur, il a toutefois été incapable d’apporter des réponses convaincantes d’après les autorités.
De plus, les soi-disant membres de l’équipage ne semblaient pas au même diapason. Des versions contradictoires ont aussitôt mis la puce à l’oreille des enquêteurs. Un bateau battant pavillon malgache baptisé Sirène II qui rôdait dans le Nord-Ouest malgache avec le Muneera a, en revanche, réussi à se glisser à travers les mailles des filets des forces de l’ordre.

Seth Andriamarohasina & Raheriniaina

 

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